jeudi 7 mars 2013

Dans camping-car, y’a camping.



Un petit mot sur notre organisation quotidienne.
Même si on avait un petit peu d’expérience avec le combi en ce qui concerne les espaces restreints pour les vacances, on voit bien que les choses vont être  différentes  puisqu’il s’agit de vivre dans 13 mètres carrés pendant 6 mois( à 4, quand les chambres sont dans la cuisine, qui elle-même est dans le salon !) en bougeant presque tous les jours (on a quand même envie d’aller jusqu’en Turquie) , en s’assurant d’une autonomie en eau et  en électricité ( la réserve d’eau propre fait 110 l ça fait pas beaucoup de douches et de vaisselles , alors y’a deux options, soit on fait le plein souvent, soit… on fait le plein souvent !)  , de pouvoir être tranquille au moins deux heures par jour pour les cours du CNED (20 minutes de travail pour les enfants, le reste du temps c’est pour nous, comprendre comment marche l’éducation nationale !), tout ça pour dire que même si ça reste des vacances, il y a un minimum d’organisation à trouver.
Pour le confort, pas de problème, on est bien équipé. Dans le camion tout fonctionne, j’ai même réussi à réparer tout seul comme un grand un des brûleurs de la gazinière qui merdouillait depuis le départ ( si vous entendez parler d’une explosion de gaz dans un camping car les prochain mois, vous pourrez définitivement dire que je suis nul en bricolage !) Chauffage, eau chaude, douche, toilettes, frigo. C’est presque comme à la maison. Mais c’est plus petit… Beaucoup plus petit. C’est aussi en réalité beaucoup plus pratique, puisque tout est littéralement à portée de main (c’est-à-dire que quand tu veux quelque chose, il te suffit de tendre le bras pour l’attraper.) L’autre bon côté des choses, c’est que là tu comprends l’intérêt de ranger un minimum toutes les affaires à leur place, et même moi j’ai pas mal progressé sur ce plan là . (bon, on n’est qu’au début, faut peut-être pas s’emballer).
Comme on est 4 là dedans, ben il y a toujours quelqu’un à coté de toi, ça, ça peut aller, mais il y a aussi toujours quelqu’un devant toi, alors tu te retournes pour être tranquille, mais il y a encore quelqu’un derrière toi, et là tu te dis que c’est ta famille et que tu les aimes et que dans dix minutes, si tu n’as tué personne, ça ira mieux !!
Il y a deux préoccupations majeures quand tu fais un voyage itinérant, la première c’est l’eau, la deuxième c’est où tu vas dormir ce soir. Ce sont donc nos deux sujets d’engueulades préférés avec Myriam ( le troisième c’est la route, mais je le garde pour plus tard). Pour l’eau, on a toujours réussi à se débrouiller jusque-là : fontaine publique, stations-service, aire de repos sur l’autoroute, cimetière. Il y a toujours un robinet qui traine quelque part, le tout c’est de le trouver et pas au dernier moment. Parfois je pense qu’on a raté des paysages magnifique parce qu’on scrutait le bas-côté de la route à la recherche d’un pu…ain de robinet. Pour les bivouacs, là non plus pour l’instant pas de mauvaise surprise, même si les endroits isolés ( les plus jolis bien sûr) ne sont pas les plus rassurants. On comprend mieux tout à coups l’intérêt de nos amis camping caristes à se rassembler tous au même endroit la nuit (surtout hors saison) . Pour l’instant on a pu échapper au grand parking. On prévoit une étape en camping par semaine pour faire une bonne pose logistique, remplissage de l’eau, recharge d’électricité, lessive, internet, espace « libre » pour les gars, vraie douche etc …
Autour de ça les journées s’enchainent très vite. Comme nous sommes dans un endroit différent chaque jour, il y a toujours des choses à aller voir, et les préoccupations quotidiennes deviennent le moyen d’aller explorer les villes ou villages que nous traversons. C’est tout con, mais aller faire des courses (quand il faut traverser le périph de Lisbonne à pied !!)  ou envoyer du courrier t’oblige obligatoirement quand tu ne connais ni le lieu ni la langue à un minimum d’attentions qui rendent les choses les plus banales un peu exceptionnelles ou pour le moins surprenantes. Et puis il y a l’école, on ne s’improvise pas instit du jour au lendemain, et il faut dire que le système du C NED n’est pas d’une souplesse remarquable ( à moins que ce ne soit nous qui ne le soyons trop ? ) là aussi il va falloir trouver l’équilibre.
Du côté de l’alimentaire, pas de folie. Pour l’instant on n’a pas vraiment pris le temps de gouter des plats très locaux. C’est quand même un peu compliqué de faire de la grande cuisine dans le camion. Au Portugal, comme ils ont beaucoup de charcuterie, c’est plutôt pratique pour les piques niques le midi (le plats de base du baroudeur), pour le soir, on fait des courses « normales » dans les super marché, on constate quand même que chez nous on a beaucoup plus de choix. Ici, il y a pas mal de trucs préparés, frits, panés. Pour survivre t’as intérêt d’aimer la chapelure !! A noter quand même la « subtile » odeur de poisson qui envahie toute grande surface digne de sa nom et que l’on doit à l’omniprésente montagne  de morue séchée, plat nationale. Moi ça ne me donne pas du tout envie, je ne suis pas le seul. On a s’est quand même fait un petit resto à Lisbonne, anniversaire d’Elie oblige, mais là encore la viande comme le poisson étaient panés ! Par contre le vin est bon ( ouf !) , note spécial au vino verde, un rouge pétillant très sympa, mais je suis le seul à en profiter.
Un dernier mot sur internet. Pour l’instant on est plutôt agréablement surpris par la facilité d’accès aux endroits où nous pouvons nous connecter. Je ne sais pas si c’est spécifique au Portugal, mais en tous cas ça nous convient bien, on arrive à avoir de vos nouvelles régulièrement et à pouvoir vous en donner, vive la technique moderne. Tous vos messages alimentent nos conversations, parce que, ça cause pas mal dans le camion.
Voilà pour les premières impressions. C’est difficile de résumer en quelques lignes tout ce qui se passe, il y aura encore plein de chose à vous faire partager, ça viendra au fil des jours.






en route vers le Sud



Depuis notre départ de Lisbonne, un peu précipité à cause de la pluie, nous roulons tranquillement vers le sud pour profiter de la mer (pas encore pour se baigner, c’est un peu juste, mais au moins pour se balader) Nous avons fait deux étapes. La première à Vila Nova de Milefontes : Une petite station balnéaire sympa. Au programme, en prendre plein la vue, et faire le plein d’air marin.






Le matin après un tour dans le petit village, désert hors saison, nous nous dirigeons vers Carrapateira au cœur du parc naturel de la Sierra Pontale . Sur la route l’incontournable arrêt remplissage. 





Cette fois ci,  merci Sainte Suzanne ! 

A l’entrée du parc naturel, le paysage change complètement, nous nous retrouvons au milieu d’un paysage sauvage, vallonné et très vert. Et au bout de la route, une plage magnifique. 





Après avoir marché un long moment dans les rochers, 

Nous rejoignons notre « maison ». Ce soir nos voisins sont des surfeurs d’un peu partout, vues les vagues qui déroulent sur la plage qui n’est qu’à une centaine de mètres du  camion, c’est pas vraiment étonnant.
Le lendemain matin nous reprenons la route après l’école, ça y est on a pris le rythme pour les cours, plutôt le matin,  Myriam pour le français, moi pour les maths, les autres matières c’est au petit bonheur. Un petit saut de puce jusqu’à Boca do rio, une plage dont plusieurs personnes nous ont parlé. C’est plutôt très joli.
Alors on se gare et ce soir on va dormir là .

Comme il n’est pas très tard, Madame s’installe au salon lecture


Et moi je pars faire le tour du jardin 


L’intérêt du voyage c’est que tous les soirs on change de voisins, ce soir c’est plus wawach que surfeur, 

On va même profiter d’un petit spectacle en extérieur. 


A + 



lundi 4 mars 2013

Lisbonne



Une grande étape pour une grande ville. Nous avons prévu d’y passer 3 jours.
Pour une fois, c’est camping. Donc, pas de route, électricité et vraie douche, Presque des vacances.
Aujourd’hui c’est l’anniversaire d’Elie, alors, même si c’est pas grand, on a fait les choses bien 


Il a même pu souffler ses bougies

Et comme les Cordelettes avaient pensé à nous avant le départ (Une bonne idée de voyageur !) il a pu ouvrir ses cadeaux.

Ensuite, départ en Bus pour flâner dans les rues, on n’ a pas vraiment de programme, on verra sur place.
Le premier jour, balade à pied et shopping.







On a trouvé une solution au problème de ravitaillement en livre pour Elie : Le Monde !!

A Lisbonne quand ils font une manif, il ne font pas semblant !

Le deuxième jour, Tramway (la mythique ligne 28) et découverte du quartier de l’Alfama.
Moi je suis tombé amoureux des tramways, 

et de l’ambiance de cette ville et des vieux quartiers. Un enchevêtrement de ruelles et de petites places, tout le contraire d’une ville musée. Il y a du bruit, du mouvement, des odeurs, des couleurs. C’est un peu le bordel, et c’est très vivant. 





On a terminé la journée par le Monastère de Belem et le Musée maritime 

Sur les bords du Tage, un grand planisphère nous tendait les bras alors on a essayé de repérer où on en était de notre périple. 


Aujourd’hui, grosse pluie alors  on reprend la route vers le sud en suivant la côte.
A +
PS : Il y a plein de photos sur la page du Portugal.