jeudi 6 juin 2013

La vielle ville de Plovdiv et une journée sur le lac Batak

On vous disait qu'on allait fuir les villes et les villages Bulgares parce qu'on y trouve assez peu d’intérêt  et on n'a pas du tout envie d'y passer une nuit. Alors on les traverse rapidement...

Bien sûr en bon français, à toute règle, ses exceptions, pour nous ce sera Plovdiv et Sophia.
Plovdiv c'est une ville assez importante qui possède un centre ancien très agréable avec des maisons peintes et des rues très animées.





On s'offre même notre premier resto Bulgare, en terrasse, avec une jolie vue sur la ville.

On quitte la ville à la recherche d'un point de chute pour la nuit, qu'on souhaite sauvage et tranquille On trouve notre bonheur sur le lac Batak et son "ECO-camping" ...eco-camping, c'est un joli nom pour confort rudimentaire.
Eco douches
Eco-lavabo
Eco - emplacement
d'un autre côté,on n'est pas là pour le camping mais pour la vue...



Avec Elie on invente un nouveau type de tourisme, l'exploration des "futures ruines" , les complexes hôteliers qui ne verront
 jamais le jour ici, mais dont il reste quand même pas mal de trace


Dovizhdane


mercredi 5 juin 2013

Le monastère de Baskovo, et les petits chemins dans la montagne.

Ce matin avant le départ, encore un petit tour pour moi sous le camion, je suis passé un peu trop près du trottoir hier et le pot d'échappement s'est décroché.
 C'est presque rien, à peine le temps de sortir un tournevis qu'on est déjà reparti !!


Bon, s’il y a un  truc à éviter, c’est de venir visiter une ville Bulgare un jour de déprime, c’est juste un tout petit conseil.




En plus on a le droit à notre premier jour de pluie depuis deux mois, alors ça en rajoute un peu dans le coté cafard. Heureusement, les villes, il n’y en a pas tant que ça, le plus sympa ici, c’est la campagne et la montagne. Mais ça reste quand même légèrement austère …



On a aussi parfois l’impression d’avoir voyagé dans le temps..

On prend la direction du monastère de Batchkovo pour retrouver l’art Byzantin. Le monastère est perdu dans la montagne, c’est peut-être ce qui explique le coté « bourru » des habitants du lieu ?

On ne peut pas prendre de photos à l’intérieur, mais il faut savoir que les fresques sont magnifiques.
Après la visite on s’aventure dans les chemins de montagne environnants, à la recherche d’une petite chapelle perdue dans la forêt. Une très belle balade …



Je pense qu'ici, on va éviter les villes et faire  de la rando. 

Dovizhdane

Premiers pas Bulgares.



Les journées de passage de frontière sont toujours un peu bizarres pour nous, entre la nostalgie de quitter le pays que nous venons de visiter avec autant de plaisir et l’excitation d’aller découvrir encore autre chose de nouveau où il faudra prendre nos marques.
Comme par hasard ce matin nous prolongeons encore un peu notre séjour Turc par la visite de la ville d’Edirne, c’était pas du tout dans notre programme mais il nous restait quelques Lires à dépenser et on avait envie de profiter encore un peu … Et franchement, ça vaut largement le coup de s’y arrêter quelques heures.

 C’est hyper animé, il y a plein de commerces partout, et une mosquée construite par le même architecte que la mosquée Bleue d’Istanbul. 
Donc petite balade

Visite de la mosquée


Dernier Kebap

Et en route vers la frontière. Coté Turc…

Il faut croire qu’eux aussi n’avaient pas envie de nous voir partir, on s’est retrouvé obliger de passer le camion au rayon x, on ne sait pas trop ce qu’ils cherchaient, mais on n’a rien dit, les hollandais devant nous ont eu le droit de vider l’intégralité de leur fourgon pour la fouille  et je vous jure qu’on peut en ranger des trucs dans un vw!!! ça à l’air un peu tendu les frontières Turques en ce moment.
Deux coups de tampons sur les passeports et nous voilà en Bulgarie.

On se fait la réflexion à chaque fois mais c’est vraiment très étonnant la rapidité des changements entre deux pays. A peine quelques kilomètres parcourus et chaque chose que l’on perçoit de l’environnement, des couleurs, du paysage, des gens nous dit que nous sommes ailleurs et que tout est différent.


Nous traversons de grandes étendue de champs cultivés, c’est très vert, très doux, très calme. Nous croisons très peu de villages. C’est sans doute ce calme qui nous change le plus après l’animation des villes Turques.
Ce soir on est à Haskovo, une petite station thermale, c’est très joli, mais il faut avouer que le chant du Muezzin nous manque un peu…

dimanche 2 juin 2013

Pas facile de se connecter

Bonjour à tous. Depuis quelques jours nous avons assez peu la possibilité de nous connecter à Internet, nous remontions tranquillement la côte de la mer Égéenne en suivant la mer, en faisant étape à Foça, Avaylik, puis Cannakkalé, retraversions pour la troisième fois le détroit des Dardanelles pour enfin arriver ce soir aux portes de la Bulgarie à Edirne.
Nous passons la frontière demain matin. Au programme des prochaines semaines: le sud de la Bulgarie, la traversée rapide de la Serbie et du Kossovo, pour retrouver la mer en Croatie. Tout va bien ici, "ça roule". On vous redonnera des nouvelles dès que possible. J'ai mis à jour 3 nouveaux messages depuis notre visite de Pamukkalé.
On espère que vous allez tous bien, un grand merci pour vos mails !!!
Les Baroudeurs.

Retour en Europe, au revoir la Turquie…



Combien de pays avons-nous traversé depuis quatre semaines que nous sommes ici ?  C’est bien la question qui nous vient à tous en tête à l’heure où nous quittons cet étrange pays. Entre Istanbul la ville interminable, et les plaines d’Anatolie vides à perte de vue, entre les côtes de la mer noire sauvages et le littoral méditerranéen surexploité, entre les sites ultra touristiques de Pamukkalé ou la Cappadoce et les plages désertes de Cirali, entre le développement dans tous les sens des villes, des routes et l’aspect reculé et archaïque de certains villages,  entre les femmes voilées qui travaillent dans les champs en plein soleil et les jeunes filles des villes en tenues européennes et téléphone portable vissé à la main…. On peut dire qu’on a bien voyagé. C’était pour nous une vraie découverte, dans des conditions parfois un peu plus difficiles qu’au début du voyage, parce que les distances sont beaucoup plus longues, la circulation plus difficile, plus fatigante.
 En nous sentant toujours en grande sécurité et avec toute la liberté que nous  souhaitions pour nous installer où nous le voulions, nous avons souvent eu le sentiment d’être « très loin », isolés. La langue y est pour beaucoup, la religion et la place des femmes aussi, le niveau de confort également, nos différentes aventures mécaniques ont pu également nous faire toucher du doigt la « fragilité » de notre situation, et puis il faut le dire, à part sur  3 sites très fréquentés , on n’a pas vraiment croisé beaucoup de touristes .
Mais qu’est-ce que c’est beau, qu’est-ce que c’est grand… C’est un pays qu’il faut découvrir en prenant son temps, et la route c’est un bon moyen de ne pas trop se presser. On gardera en mémoire tous ces magnifiques paysages, ces baignades, les bivouacs sauvages, nos balades dans les villes, les flâneries dans les bazars, le chant des muezzins qui rythme la journée et surtout la gentillesse de tous ces gens que nous avons croisés sur la route, toujours prêts à nous filer un coup de main dans les galères, ou simplement à nous faire un petit signe de la main pour nous souhaiter la bienvenue.
Et puis pour finir, un petit clin d’œil spécial à Akin pour le remercier de sa visite d’Istanbul et de ses petits coups de téléphone le soir pour nous demander si tout allait bien, et nous indiquer les spécialités locales !!

Demain on prend la route vers la Bulgarie …

Efes, le top des ruines, une panne et un sauvetage




Après Pamukkalé, on a prévu d’aller voir  la cité d’Efes, on est dans une période où on enchaîne un peu les visites mais bon, on en profite  avant de quitter la Turquie ( ben oui, on est presque à la fin !!), et puis nos étapes du soir sont souvent en bord de mer ça permet de souffler après la route. Donc ce matin, départ matinal pour Efes. Avec le nombre de villes antiques en ruines qu’on a vu depuis le début du voyage, on est quand même resté bluffés par l’état de conservation du lieu et surtout l’impression de réalité que cela donne de se déplacer dans une vraie ville.

Ce sont des ruines donc il y a des pierres  bien rangées.

des petites colonnes ..

Des grandes colonnes…

Il y a aussi plein d’autres trucs à voir …



De l’avis général, Efes, c’est le « top one » de la ruine !!
Après la visite, nous mettons le cap sur Foça, un petit port de pêche. Pour profiter au mieux de nos derniers jours ici, nous prévoyons de faire des petites étapes en suivant la mer le plus possible. 

L’aventure du jour est mécanique, il fallait bien que cela nous arrive.
 Sur la route à 30 kms de notre destination, une voiture nous double et le conducteur nous fait signe de nous arrêter. Il nous prévient que la roue arrière droite « bouge », semble mal serrée. Je sors les outils, effectivement les boulons viennent tout seuls !! aïe . Mais plus grave, il y a une fuite de liquide de freins. Alors là, on ne sait pas trop quoi en penser, mais le gars qui est encore avec nous est mécano. Bien sûr il ne parle ni français, ni anglais, et nous toujours pas Turc. On comprend qu’il cherche un endroit à l’ombre pour regarder plus précisément d’où vient le problème ( ici il fait autour de 28 ° alors c’est mieux de ne pas rester trop longtemps au soleil !!). Il nous emmène au bord d’une petite route et commence à démonter la roue … puis les freins… 


Il récupère la pièce cassée et nous fait comprendre qu’il va en chercher une neuve à une dizaine de kilomètres.
Pendant ce temps-là, nous, on joue les naufragés de la route.

Pendant qu’on attend, 2 hommes s’arrêtent à coté de nous pour nous demander si on a besoin d’aide, l’un parle très bien Français ( il a vécu 15 ans en Belgique). On lui explique rapidement la situation, il propose de rester et d’attendre notre « mécano/ ange gardien » pour traduire et marchander le prix de la réparation. Tout se passe en réalité assez vite, notre sauveteur revient avec une pièce neuve et la remplace en 30 minutes. On paye la réparation et tout le monde repart de son côté !! Une fois le stress passé on commence à repenser aux évènements en hésitant entre deux positions : soit on a eu un énorme coup de chance ( c’était quand même le système de freinage qui pouvait lâcher) et comme nous disait notre ange gardien du jour «  Allah nous regardait », soit on s’est fait arnaquer de 150 euros pour une réparation bidon, mais ça, ça pouvait nous arriver en France, au moins ici, ça a un petit goût d’aventure !!
Pour finir la journée on a pu faire tranquillement les derniers kilomètres qui nous séparaient de Foça et se poser sur le port , juste en face de la mer…


Güle, güle