samedi 11 mai 2013

Istanbul la suite, le bazar, Akin, un jeu de piste et Topkapi

On est stationné un peu loin d'Istanbul, il faut compter 1h30 à 2h00 de trajet pour venir, mais entre ça et rentrer en ville en camping-car, y'a pas photo, de toute façon, les transports en commun, on commence à maîtriser. Au programme du jour, visite du grand bazar et quelques  achats en perspective. L'endroit est surprenant, les couleurs, le bruit, les odeurs et les milliers de boutiques de ce grand labyrinthe donnent le tournis. 

On a réussi à ne pas se perdre, et on a trouvé tout ce qu'on voulait .
L'après-midi,nous avons rendez-vous avec Akin. Nous avons pris contact avec lui par l'intermédiaire de notre voisine qui nous avait conseillé d'essayer de le rencontrer lorsque nous serions à Istanbul. 2 coups de fil et trois sms plus tard, c'est chose faite devant une des entrées du grand bazar, et nous voilà embarqués pour une rencontre qui restera un moment fort de notre voyage. D'abord parce qu'Akin est  super sympa et que ça passe tout de suite entre nous, parce qu'il prend un plaisir fou à parler un français impeccable, ce qui nous fait à tous les 4 le plus grand  bien;parce qu'il nous guide dans une ville surprenante et un peu folle dans des endroits où nous ne serions jamais allés. Au cours de cet après midi nous allons:
manger des Baklavas dans un joli café turc

Traverser  le Bosphore en bateau pour voir si de l'autre côté il y a des chinois !!

Boire un sahlep au bord de l'eau

Chercher le consulat français pour trouver des livres pour Elie ( malheureusement fermé, mais on y retournera le lendemain)

Déambuler dans le quartier de Taksim et s’enivrer de la foule incroyable qui s'y presse.

Une très belle rencontre de voyage, un grand moment pour nous et une façon merveilleuse de goûter un peu à cette ville étonnante. Merci Akin !

Nous décidons de rester encore une journée à Istanbul pour visiter le palais de Topkapi, et deux autres missions nous attendent: trouver des livres pour Elie et réussir le jeux de piste laissé quelques semaines plus tôt par Armelle et Jean.
Première étape, le consulat, la librairie est ouverte, et il y a des livres pour les jeunes. Ouf, on respire, surtout Elie qui commençait à en avoir marre de relire les mêmes trucs deux ou trois fois.

Deuxième étape le jeux de piste. ça va on n'a pas trop galéré, et on va surtout se régaler avec les gâteaux . On a déjà accroché la photo de la petite géante dans le camion. C'était une super idée.

Ensuite on était bon pour la visite du palais du Sultan.

Encore une grosse journée, mais cette ville étonnante vallait bien ça.

Demain on roule plus à l'est .
A +

jeudi 9 mai 2013

Istanbul. Deux jours un peu fous et des rencontres qu'on n'oublira jamais.

Cela ne va pas être simple de vous décrire les dernières 48 heures que nous venons de vivre mais je vais essayer quand même, on se rattrapera au retour en vous racontant de vive voix.
Pour reprendre le fil de l'histoire, après la découverte de la fuite d'eau et la prise de contact avec un éventuel réparateur, nous roulons toute la journée pour faire étape à 60 kms d'Istanbul dans l'idée d'y être assez tôt le lendemain matin.
Le camping que nous trouvons est moche et plutôt crado, on n'a pas le moral, heureusement on arrive à avoir quelques nouvelles avec skype, les sms, ça fait du bien.
Le lendemain matin départ rapide pour la "grande" ville, on pense être prêt, on a l'adresse de notre réparateur, normalement il n'y a plus qu'à suivre le GPS.
A une lettre près, ça aurait pu se passer comme ça. En fait deux quartiers d’Istanbul s’appellent quasiment pareil, à une lettre près, mais il sont à une heure de route l'un de l'autre !!!
Nous arrivons donc  au point de chute donné par le GPS, persuadé d'être au bon endroit. Nous comprenons rapidement après plusieurs détours dans le quartier que ce n'est pas le cas.
On est perdu au beau milieux d'une mégalopole de 13 millions de personnes( chiffre officiel, en réalité certainement 20 millions ) , on ne comprend rien à ce que les gens nous disent, le flot de voitures sur le périph est infini, ça déboule de partout ...


A l'endroit où nous nous arrêtons pour essayer de demander notre chemin,un homme semble connaître l'adresse où nous devons nous rendre, mais il ne parle pas anglais. Nous comprenons qu'il nous propose de nous emmener, il fait signe qu'il va conduire le camping-car !! Après quelques secondes d'hésitation quand même, on voit bien qu'on n'a pas vraiment le choix, on lui fait confiance. Et c'est parti pour plus d'une heure de route au milieu du flot inimaginable de la circulation d'Istanbul. Nous sommes rapidement rassurés sur notre pilote, il conduit prudemment, fait super attention au camion. On essaye d'échanger quelques mots mais on ne se comprend pas, on n'arrive même pas à échanger nos prénoms ...
Après plusieurs détours il trouve notre destination et nous entrons dans le quartier des usines d'Istanbul, une ville dans la ville qui n'abrite que des entreprises et des fabriques.

Voilà, l'exemple de la gentillesse turque. Pour rien, juste pour nous aider, sans même vraiment comprendre ce qui nous arrivait , il nous a conduit d'un bout à l'autre de la ville, on ne sait même pas vraiment comment il est reparti...
Nous arrivons à expliquer notre problème à la personne qui nous reçoit pour la réparation mais ce n'est pas possible de voir le technicien aujourd'hui, il faut revenir demain. Nous discutons un peu et ils nous proposent de garder le camping car sur place, de nous conduire dans le centre d’Istanbul,  et de nous retrouver le lendemain pour voir le réparateur, ça nous oblige à laisser le camping car sans surveillance pendant l'après midi et la nuit, mais d'un autre côté on n'a pas vraiment le choix. On trouve que c'est une issue plutôt pas mauvaise à nos ennuis du moment, alors on prend vite fait quelques affaires, ça c'est la spécialité de Myriam,
et nous montons dans la voiture d' Huluci, le patron de l'entreprise, qui nous emmène au cœur d'Istanbul. C'est quand même 2 heures de trajets dans une circulation indescriptible, bouchons, klaxons, mais là encore il voyait qu'on était embêté avec nos histoires, alors il nous a filé un coup de main .
Comme nous sommes dans le cœur du Sultanamet  Nous en profitons pour visiter Sainte Sophie et la Mosquée Bleue. C'est tout simplement magique de beauté,  et l'appel à la prière sur l'esplanade devant cette gigantesque mosquée donne des frissons.









Ce soir c'est notre première nuit hors du camion depuis deux mois et demi, ça fait  un peu bizarre, même si on est plutôt tous les 4 bien contents de retrouver de vrais  lits.C'est quand même dingue tout ce qu'on peut faire en une journée!

Le lendemain, nous reprenons tram, métro et taxi pour retrouver notre réparateur. Soulagement, le camion est là il n'a pas bougé, ouf.

  C'est Mohamed qui nous accompagne dans un autre atelier pour que le technicien regarde d'où vient la panne.
En attendant, les gars s'installent à jouer dans le hangar, et Myriam se fait des copains ( les premiers camping caristes turcs que nous rencontrons.



Rapidement la panne est identifiée et beaucoup moins grave que ce que nous pensions, c'est un tuyau de la douche qui c'est déconnecté et qui a coulé, en 45 minutes, le problème est réglé. Un vrai petit miracle, et un énorme soulagement. C'est génial, on peut reprendre la route. On a quand même pris une photo avec nos anges gardiens d'Istanbul !!


Au programme des jours à venir: visite d'Istanbul.
A+

mardi 7 mai 2013

Changement de programme

Généralement quand je me retrouve avec ma frontale à quatre pattes à bricoler le chauffe eau, c'est pas bon signe !! Effectivement, ce matin, on s'est réveillé avec une grosse fuite d'eau dans le camping car et l'installation en panne. C'est déjà pas une bonne nouvelle quand ça arrive à la maison, mais là, c'est pire. Bon, rapidement je vois d'où vient la fuite et surtout qu'il va falloir tout démonter, c'est donc largement hors de ma portée si on espère continuer le voyage encore un peu. On part donc avec Elie en quête d'un accès internet dans un hôtel pas très loin pour localiser un éventuel réparateur. Il y en a bien un, mais il est à Istanbul, et de toute façon, il n'y a pas le choix, c'est le seul.
C'était bien la peine de préparer notre itinéraire , on est obligé de faire demi-tour. J'arrive à appeler le réparateur, nous avons rendez vous demain, donc aujourd'hui, route. le trajet dure 8h00, et re-ferry dans l'autre sens

Il y a eu des jours meilleurs dans le camion... On a hâte d'être fixé demain sur l’ampleur des réparations, et puis bon, on profitera de ce temps là pour visiter Istanbul.
A suivre

lundi 6 mai 2013

Troy et Assos, des ruines et la mer




Après une première nuit au bord de l’eau pas vraiment calme, un groupe de jeunes Turcs est venu faire la fête à côté du camion et chanter tout un répertoire qui ressemblait à des chansons de l’eurovision, nous partons faire notre première étape culturelle en terre Ottomane.
On manquait de ruines depuis quelques jours alors nous sommes allés visiter le site de la ville antique de Troye et son célèbre cheval. 

C’est sympa, mais pas vraiment simple d’y comprendre quelque chose, il semble que le site d’Efes soit beaucoup plus intéressant, alors on y passera dans quelques jours. 

Nous continuons ensuite vers le sud en espérant rejoindre la mer, mais les routes sont très mauvaises et ne suivent pas le littoral. On fait une petite étape à Behram, pour voir le vieux village, c’est touristique façon Turque !!


Après plusieurs tentatives on a réussi à trouver une route presque convenable pour rejoindre la plage à Assos, alors premier bain Turc pour les gars, et premier barbec pour moi.


On est quand même pas mal dépaysé, et il va nous falloir plusieurs jours pour nous habituer, on va y aller tranquille.

A+

Les portes de l’orient.



 C’est bien joli de vouloir voyager au jour le jour, au gré de ses envies, mais là, on sent bien qu’on a besoin d’un peu de préparation aux moins pour les premiers jours.
Alors pendant que les gars font du français, moi je m’attaque à la géo…


Myriam s’occupe de l’administratif …

Et les gars prennent leur premier cours de mécanique …


Et puis en route pour une journée marathon, au programme 350 KM, une frontière, la traversée des Dardanelles, tout ça dans un pays inconnu sans savoir où nous allons atterrir, l’aventure quoi.
La première image que nous avons de la Turquie c’est un immense drapeau qui flotte au loin au moment où nous nous approchons de la Frontière. 





C’est la première « vraie » frontière que nous traversons, on quitte l’Europe, non sans un peu d’appréhension. 




A part une attente un peu longue, le temps de montrer les passeports 5 fois à 5 personnes différentes, pas de soucis, on est en Turquie.
On a choisi de partir directement vers le sud, en direction de la ville de Canakkalé, au bord du détroit des Dardanelles. Les changements en quelques kilomètres sont saisissants, pour l’instant ce qui nous soucie le plus c’est l’état des routes, à part la route principale qui est vraiment en très mauvais état par endroit, le réseau secondaire n’est pas goudronné. Aïe Aïe Aïe .. Par contre c’est sympa, on voit plein de modèles de voitures qui en France raviraient les collectionneurs: R11, Talbot Horizon , R12 breack !! On a aussi vu des tracteurs faire demi tour sur la quatre voies, et un troupeau de moutons traverser la même quatre voies. Conclusion, on ne dépasse pas le 70 et on essaye d’avoir un œil partout.
Les minarets on remplacé les églises byzantines, et la journée est rythmée par les appels à la prière, c’est tout de suite très dépaysant.
Bien sur il y a la langue, mais ça on commence à avoir l’habitude de ne rien comprendre, on va essayer de se débrouiller avec bonjour, merci, au revoir et des grands sourires.
Notre première aventure Turque sera maritime. A peine le temps de faire un peu de change dans une bijouterie (toutes les banques sont fermées, on est samedi), de s’occuper de la carte du téléphone, et   nous embarquons sur un Ferry qui nous permet de traverser le détroit des Dardanelles. On coince le camping-car entre deux camion, et c’est parti. 

Ce soir on n’est pas fâché de s’arrêter là 

on est tous fatigué et il y a un peu de stress. Pour la première fois on se sent loin, très loin.
Mais le paysage en face de nous est une fois de plus magique.