Combien de pays avons-nous
traversé depuis quatre semaines que nous sommes ici ? C’est bien la question qui nous vient à tous
en tête à l’heure où nous quittons cet étrange pays. Entre Istanbul la ville
interminable, et les plaines d’Anatolie vides à perte de vue, entre les côtes
de la mer noire sauvages et le littoral méditerranéen surexploité, entre les
sites ultra touristiques de Pamukkalé ou la Cappadoce et les plages désertes de
Cirali, entre le développement dans tous les sens des villes, des routes et
l’aspect reculé et archaïque de certains villages, entre les femmes voilées qui travaillent dans
les champs en plein soleil et les jeunes filles des villes en tenues
européennes et téléphone portable vissé à la main…. On peut dire qu’on a bien
voyagé. C’était pour nous une vraie découverte, dans des conditions parfois un
peu plus difficiles qu’au début du voyage, parce que les distances sont
beaucoup plus longues, la circulation plus difficile, plus fatigante.
En nous sentant toujours en grande sécurité et
avec toute la liberté que nous
souhaitions pour nous installer où nous le voulions, nous avons souvent
eu le sentiment d’être « très loin », isolés. La langue y est pour
beaucoup, la religion et la place des femmes aussi, le niveau de confort
également, nos différentes aventures mécaniques ont pu également nous faire
toucher du doigt la « fragilité » de notre situation, et puis il faut
le dire, à part sur 3 sites très
fréquentés , on n’a pas vraiment croisé beaucoup de touristes .
Mais qu’est-ce que c’est beau,
qu’est-ce que c’est grand… C’est un pays qu’il faut découvrir en prenant son
temps, et la route c’est un bon moyen de ne pas trop se presser. On gardera en
mémoire tous ces magnifiques paysages, ces baignades, les bivouacs sauvages,
nos balades dans les villes, les flâneries dans les bazars, le chant des
muezzins qui rythme la journée et surtout la gentillesse de tous ces gens que
nous avons croisés sur la route, toujours prêts à nous filer un coup de main
dans les galères, ou simplement à nous faire un petit signe de la main pour
nous souhaiter la bienvenue.
Et puis pour finir, un petit clin
d’œil spécial à Akin pour le remercier de sa visite d’Istanbul et de ses petits
coups de téléphone le soir pour nous demander si tout allait bien, et nous
indiquer les spécialités locales !!
Demain on prend la route vers la
Bulgarie …
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