jeudi 18 juillet 2013

Le mot de la fin…

Voilà, l’aventure pour nous se termine, notre « Très grande balade » s’achève. Demain nous dormirons dans notre maison, celle qui ne roule pas. IL y a trop de choses que l’on aimerait partager sur cette expérience, quelques lignes sur un message n’y suffiront pas et c’est tant mieux, on aura plus de plaisir à les partager avec vous en vous les racontant directement. Certainement les plus proches n’échapperont pas, en plus, à la « soirée diapos ».
Mais pour refermer ce blog, on avait quand même envie de vous livrer quelques-uns de nos sentiments sur cette expérience, juste retour des choses. Vous avez été très nombreux à nous suivre et ça nous a fait très plaisir (14256 pages vue en 5 mois, pas mal). Beaucoup de commentaires et de mails, ça c’est vraiment bien aussi, on les lisait et relisait tous avec le plus grand bonheur.
Mais comment faire pour raconter ?
Lister tous les souvenirs que nous avons, d’aventures, de paysages, de sensations, de découvertes, de petites angoisses, de discussions, de prises de têtes, de rigolades, de baignades, de jeux, de lectures, de fatigue, de ras le bol, de bons repas, de jeux de DS, de musique, de BD, de petites criques désertes, de routes, de feux sur la plage, d’odeurs, de temps qui passe, de CNED, de bruits, de ruines, de soleil, de montagne, de mer, de rencontres…… ça ne va pas être possible, il y en a trop.
Vous dire ce qu’on a préféré ? Là ça risque de mal tourner pour nous parce que chacun y a trouvé tellement de choses différentes, qu’on n’arrivera pas à se mettre d’accord. Sauf peut-être sur les prouesses culinaires de Myriam, notre cuisinière en chef qui a su vaillamment se charger de la confection des repas en s’accommodant des produits locaux, de l’air du temps, et des recettes de sa grand-mère. Mine de rien en voyage ce qu’il y a dans l’assiette détermine bien souvent l’ambiance du jour, et durant ces quelques mois, il n’y a pas eu beaucoup de jours tristes.
Parler du CNED ? Pour être franc, ça a été le point noir du voyage, la pomme de discorde familiale. On a tenu le coup jusqu’au bout en jouant le jeu mais souvent au prix de pas mal d’énervement, notre phrase fétiche dans ces cas-là : « Si vous préférez, lundi vous pouvez êtes à l’école » ok, ok, c’est nul mais parfois on était à bout. Les cours sont hyper bien faits, les deux valises avec lesquelles nous sommes partis contenant l’ensemble du programme était parfaites. Trop parfaites ? Le problème c’est ça : il fallait imposer une progression très linéaire sans lien avec ce que nous vivions, dans un contexte où tout est en mouvement, parfois la classe elle-même, faisant fi de tout ce qui se passe à l’extérieur, alors qu’au fond de nous, nous ne souhaitions qu’une chose, que les gars se « gavent » de tout ce qu’ils voyaient. Et puis il faut le dire, on ne s’improvise pas enseignant, surtout avec ses propres enfants. On n’a pas dû être si mauvais que ça quand même, puisqu’ils passent tous les deux dans la classe supérieure (merci à Claire pour le relais entre le Cned et nous.)

Parler du camion et de la conduite ? ça c’est ma petite fierté personnelle. J’aurai conduit (voire piloté sur certaines portions) sur l’ensemble du parcours, 18185 kms. C’est un peu bête comme challenge, mais moi ça me fait rire. C’était pas prévu comme ça au départ, mais on a rarement fait de très longues étapes, ce n’était donc pas la peine de se relayer. Plus qu’un moyen ou une façon de voyager, le camion, c’est une façon de vivre. Il a donc fallu inventer un quotidien particulier pour ces quelques mois, le camion est alors devenu le voyage, une vie en mouvement dans un espace réduit. Il nous a transportés, abrités, protégés, fait découvrir plein de lieux, aider à prendre contact, parfois il nous a fait peur aussi, mais on revient entier et sans trop de casse mécanique. On a trouvé avec le camping-car (en tout cas la façon dont nous l’avons utilisé) un merveilleux moyen de découverte et en même temps un formidable outil de liberté. Les quelques contraintes de stationnement rencontrées sur le chemin dans certains pays, ou les (très rares) nuits sur les parkings bondés en compagnie de nos homologues motorisés, ne sont que la contrepartie, minime, d’une réelle liberté de découvrir des lieux inaccessibles, sans autonomie en eau, en électricité et avec un minimum de confort. Et puis pour voyager par la route, c’est quand même mieux d’être motorisé !! Une fois la clé dans le contact, il n’y a plus qu’à ouvrir les yeux, et le paysage défile comme au cinéma, mais en mieux, puisque là tout est « pour de vrai ».
Parler des gars ? Oui, pour dire avec beaucoup de fierté qu’ils ont étés supers. Curieux, intéressés, patients, pas (trop) stressés et faisant face à tout un tas de petits tracas avec beaucoup de philosophie. Le truc le plus dur a été le fait de les séparer de leur copains, ils leur ont beaucoup manqué : merci internet et les mails qui nous ont permis de garder le contact et d’avoir des nouvelles. Bien entendu il y a aussi eu des chamailleries et des prises de tête, entre- eux ou avec nous, mais ça c’est la vie quotidienne, il faut bien que les tensions s’expriment. Ce qui était vraiment génial, c’est leur façon de poser plein de questions sur ce qu’on a pu voir et surtout de pouvoir partager avec eux le plaisir de la découverte et de l’émerveillement. Et nous avions le temps, luxe suprême !!
Parler de la vie en mouvement ? Itinérant. Nomade. C’est un des côtés fascinants du voyage, ne jamais vivre au même endroit, bouger presque tous les jours, dormir chaque soir sous un ciel différent. Tous les jours réaliser son désir d’aller voir ailleurs en laissant libre cours à la surprise. C’est aussi ce qui donne parfois quelques craintes, mais en fait, nous avons toujours réussi à trouver de bons endroits où nous poser, sans vraiment de réelles mauvaises surprises. C’est aussi ce qui permet de tomber par hasard sur des endroits de rêve, tous nos « petits paradis ». Nous avons très souvent eu l’impression d’être les seuls touristes dans les pays que nous traversions, on avait la chance d’être hors saison, ce qui change vraiment tout (un vrai bonheur !). Nous avons aussi réalisé que passées les premières appréhensions liées à la langue ou aux différences de cultures, voyager en se laissant porter par ses envies et le hasard, c’est simple et facile.

Notre voyage c’était tout ça, et bien plus encore dont on aura plaisir à vous parler en vous retrouvant, c’était une très belle aventure qu’on est contents et fiers d’avoir vécu ensemble. Nous avons fait le voyage dont nous rêvions. Chacun de nous y a trouvé quelque chose de particulier et de fort. C’était une « Très grand balade » qui nous laisse des tonnes de souvenirs dans la tête. On est contents d’avoir pu la partager avec vous grâce à ce blog.

A +
Myriam, François, Elie et Aurel
Les baroudeurs 









lundi 15 juillet 2013

La route du retour…



Après une ultime balade dans la montagne Slovène pour admirer la cascade


Et une dernière baignade pour les gars dans la rivière

On a passé la frontière Italienne cet après-midi , c’est en plein centre-ville, étonnant.


Là c’est sûr, on est sur le chemin pour rentrer. Cap à l’ouest pour traverser le nord de l’Italie en passant par Trévise, Bergame, Turin, puis nous remonterons la Vallée d’Aoste pour rejoindre le tunnel du mont Blanc. C’est pas le chemin le plus court, c’est pas le chemin le plus simple, mais c’est celui qu’on choisit parce qu’il nous permet de rentrer doucement. Une fois en France c’est pareil, on ne sait pas trop quelle route prendre, on verra au jour le jour. On a prévu notre arrivée à Nantes en fin de semaine autour du 19.
Dans le camion les sentiments sont très partagés : bien sûr il y a une grande hâte de rentrer, de revoir tout le monde (ben oui, vous nous manquez beaucoup), de retrouver la maison, de se poser « pour de vrai » après 5 mois de route, 5 mois de vie nomade, de reprendre contact avec la vie française et nos petites habitudes quotidiennes. On ne sera pas fâché de retrouver un peu plus de confort et un peu plus de place pour chacun de nous !!! Mais en même temps, qu’est-ce qu’on était bien sur la route !! Libres d’aller où l’on souhaitait, loin des milles tracasseries du  quotidien qui bouffent un peu la vie, sans autre préoccupation que l’essentiel : est-ce qu’on a de quoi manger, est ce qu’on a de l’eau, est ce que l’endroit où nous sommes stationnés est sûr. Pour le reste « on se débrouillera bien ». Je crois que cette sensation -là, je ne suis pas le seul à qui ça  manquera, alors  on est aussi  un peu tristes.
Je pense que c’est  aussi pour ça qu’on a décidé de rentrer tranquillement, de toute façon, on fait ça depuis le début, et ça a bien marché, alors pourquoi changer ? 

A +

samedi 13 juillet 2013

La Slovénie, c'est fini!

Nous arrivons à la fin de notre promenade Slovène. C'était une belle destination, pleine de surprises.On y allait comme ça, sans trop savoir à quoi nous attendre et  une fois passées les premières impressions de monotonie des paysages et des villes, une fois engagés sur les petites routes un peu perdues, ce pays révèle plein d'endroits agréables et tranquilles. La nature y est partout très présente et donne à ce pays sont côté sauvage et préservé. Rivières, Montagnes, forêts,randos, c'est sûr, pour apprécier le coin, il faut aimer être dehors  . Comme disent les gars, "c'est beau, c'est bio !".

Demain on passera la frontière vers l'Italie. Je crois bien que c'est l'heure de rentrer .....

A+

La vallée de la Soca, belle balade et belle rencontre.

On a repris la route en début de matinée vers la Vallée de la Soca après une bonne balade dans la montagne.

Par contre, on reprend le camion pour aller voir les sautoirs à ski parce que nos indications sur le temps nécessaire étaient un peu erronées, on a quand même marché trois heures. !! Mais ça vaut le détour, la hauteur des tremplins est incroyable, on se demande vraiment comment les athlètes peuvent être capable de s'élancer sur de telles pentes . Respect !!

On file ensuite en direction du col de Vrsic: 50 virages en épingle à cheveux, 25 Kms de pente à 14 % on est contents quand on arrive de l'autre côté.



Le paysage de la Vallée de la Soca est impressionnant. L'eau turquoise et agitée de la rivière, les grands pics abruptes de la montagne nous font nous sentir tout petits et perdus au milieu de nulle part ...



Le soir, puisque on arrive à la fin de notre périple Slovène on décide de s'offrir un petit resto , et, (hasard de voyage ?) nous rencontrons Emmanuelle, Gilles et Yann, une famille de globe-trotteurs qui à fait du voyage sa profession et son mode de vie puisqu'ils sillonnent la terre 7 mois de l'année pour réaliser un site internet d'aide à la préparation du voyage. (  http://www.partirou.com/) On dîne ensemble, on se raconte nos voyages, Gilles nous fait découvrir son site ( à voir absolument, c'est génial pour choisir une destination et tout préparer) . Ca nous fait du bien de parler français et de raconter notre périple, c'était vraiment une super soirée, alors photo !!

A +

vendredi 12 juillet 2013

Ljubljana la capitale, le lac de Bled la carte postale




On arrive à Ljubljana dans l’après-midi et on file directement vers le château pensant que le stationnement pour la nuit y serait possible, mais non, mauvaise pioche, dommage c’était la classe.

On visite avant de repartir vers le camping, seule solution d’hébergement en ville. On flâne le lendemain, c’est vraiment joli et agréable avec un petit d’air d’Amsterdam…





On trouve presque par hasard l’emblème de la ville, le dragon 




On est juste un peu déçu niveau shopping,  c’était censé être le thème de la journée, mais on n’a rien trouvé de terrible.
En fin d’après-midi on prend la direction du nord-ouest pour rejoindre le lac de Bled, et là on se retrouve propulsé dans un décor de carte postale ou de conte de fée ( c’est au choix). Tout y est : le lac, le château, l’île au milieu avec une église dessus. Il ne manque plus que le monstre tapi au fond de l’eau, mais avec un peu de chance on pourra peut-être l’apercevoir cette nuit ………



Le lendemain matin après une nuit paisible malgré le monstre du lac, on décide d’aller faire un tour sur l’île. Comme on n’a pas envie de nager, on loue un petit bateau en forme de cygne ( trop bien !!) 

Pour une fois je ne suis pas le seul à conduire, ouf !




Pas grand-chose à voir sur l’île, mais on est content, on a fait notre sport du matin. Il n’est pas très tard, alors on file vers les gorges de Vingtar, encore une belle surprise Slovène.
C’est un chemin de passerelles suspendues qui permettent de marcher le long de gorges très escarpées. Le temps n’est pas des plus cléments mais cela ne nous empêche pas de faire une bonne balade et même d’oser le pique-nique. Y ‘a pire !!! 






Ce soir on dort encore dans la montagne à Kranjska-gora
A +






mardi 9 juillet 2013

Velika planina, nuit paisible,une belle rando et des maisons dans la montagne

Le côté sympa de la Slovénie, c'est que tu n'as pas beaucoup de Kms à faire pour te retrouver perdu en pleine montagne, c'est le cas pour nous aujourd'hui.
on va dormir là ce soir, en face de nous, il y a ça...

On se lève pas trop tard le matin parce qu'on a prévu d'aller marcher sur le plateau, le Velika planina. On commence par prendre le téléphérique puis le télésiège .
Là-haut, le paysage est splendide, et le "village" de maisons en bois rajoute un peu à l'esprit irréel du lieu.

Ce sont des fermes où les vachers habitent tout l'été et fabriquent du fromage, elle sont toutes encore en activité, seules quelques une on l'air d'être utilisées comme maisons de vacances ou comme gîte.
On fait un grand tour, on achète du fromage , on ne peut pas être plus près du lieu de production !!
Et on redescend tranquillement en suivant le tracé des pistes de ski, puisque ce magnifique endroit est une station de sports d'hiver !! Avis aux amateurs.


On reprend la route dans l'après midi pour Ljubiana que nous visiterons demain, mais on a quand même fait une petite pose à Kamnic pour le goûter, il fallait bien refaire le plein d’énergie!!!



 A+



Balade Slovène….




La Slovénie c’est, comment dire,  beaucoup de montagnes avec des forêts dessus, ou alors des très grandes  forêts avec des montagnes dessous. Et de temps en temps des arbres en groupe, mais beaucoup, avec des collines au milieu. En fait ici il vaut mieux aimer le bois !!!





L’autre spécialité de la Slovénie ce sont les clochers, il y en a partout, 






C’est un pays assez étonnant, tout y est (trop ?) calme, (trop ?)tranquille, (trop ?) propre et(trop ?) bien rangé. On a un peu l’impression de se balader dans un décor de conte de fée ou dans la comté de Bilbo le Hobbit. Encore plus quand de la forêt émerge les tourelles d’un château 



Celui de Celje, ou celui de Ptutj par exemple.

Notre itinéraire est très aléatoire ici. Le guide que nous avons est nullissime (  Le Petit Futé pour lui faire de la pub). Et le pays n’est pas du tout touristique, on ne croise personne et peu d’infrastructures .  Alors on y va au feeling, et pour l’instant, à part la monotonie du paysage sylvestre, on a eu pas mal de bonnes surprises en passant par Kostanjevica Na Krki, Celje,, Ptutj ( une autre spécialité Slovène, c'est le nom de ville imprononçable , facile pour le trouver sur la carte !!). On s’est même offert un camping de rêve avec une immense piscine, sauna-hammam pour madame, et toboggan et grand plongeoir pour les hommes. Un petit air de vacances bien agréable. 



 Ce soir on dort en pleine montagne (avec de la forêt autour) , seuls au milieu de rien, on passe vraiment du tout au tout en Slovénie... Nous on aime bien . 

A +